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vendredi 16 décembre 2016

Lyon 2

Hors les murs à la dérive par un beau jour novembre ils diraient Anna morte est partie épuisée aspirée de si beaux jours encore pourtant prévus tant de jeunesse dans les muscles aussi mais moi je sais Anna a beau marcher se laisse couler happer par la mer la nuit des eaux Anna je sais la nuit entours la nuit n’a pas ce nom nul nom seul un champ hors les murs où tu t’adonnes à sombrer sans résistance à sombrer puisqu’il le faut dirait-on à brasser tout l’air qu’ils soufflent sans toi sans eux n’en savent rien pourtant bienheureux si Anna seule à seule s’engouffre en compagnie des chiens les hurlements des chiens à hurler déchirant la nuit jamais déchirée à hurler poussiéreux sous les étoiles sous la mer retenue au sein des brouillards s’enferme flétrie sur un noeud qui ne cède pas hors leurs murs seulement la pierre l’entrouvre enfoncée dans son poing tari la peau évaporée la peau rien que d’eau et de sel /

vider l’eau vider la mer que tu portes Anna épuiser la nuit cesser de voir au-delà des jours au-delà de toi comme eux regarder sans voir oublier qu’au-delà du soleil au-delà /du ciel /il y a

simplement à nouveau bâtir leurs murs t’y adosser griffer la terre sans penser à demain briser la mer vider la mer touche la nuit mais jamais ne la perce jamais la nuit tranchée à coup de hache tes yeux tes mains acérés qu’ils écartent les murs tranchant la nuit sais-tu Anna dépossédée d’autres armes la nuit te coulera en elle devenue nuit aussi toi invisible à d’autres yeux tu frapperas comme la mer aux rochers se meurtrit blessée sans qu’aucun sang ne coule hors leurs murs éparse la mort sur la mer, goélands algues épaves écorchées sans qu’aucun sang ne coule ne soutient plus aucun regard happé par trop de champs /

un jour on se laisse prendre on prend aussi on remonte une pente on pause on demande à la poussière de rêver on tient grâce, ça ne finit pas non ça s’installe entre le reste dans les trous /

sa main sur mon dos couché allongé n’importe où de préférence cela me tient debout, sous elle je remonte loin je me dis je suis posée sous sa main uniquement pour remonter là précisément jusqu'à ce loin. Parfois je bénis ce loin ça permet de se poser quelque part là de préférence, je me souviens de ce loin déjà la faille où il étend sa main sur quoi me fonder entre sa main et mon dos c’est là qu’il faut essayer avant de buter c’est toujours la même histoire /

Anna sous sa main le soleil est plus marqué chair d’or et de peau et les bleus souviens-toi couchés sur ton dos s’imposent revenue au sein de la terre tu naufrages entre terre et sa main hurlant contre la nuit jamais contrée juste tranchée la nuit pour t’y glisser hors leurs murs entre la terre et sa main frappée contre les rochers portée disparue

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