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mardi 25 novembre 2014

Au bout du sillon

 

lui

 

5 jours qu'il ne s'est pas rasé, on lui a confisqué son rasoir le jour de son entrée, comme aux autres, aux femmes on confisque quoi , de peur qu'il se tranche la gorge ou l'oreille, il ne s'appelle pas vincent van g., alors il lui demande à sa femme de venir avec des petits ciseaux quand elle viendra jeudi pour lui couper les sourcils, les poils d'oreilles et après elle repartira les ciseaux cachés dans son sac, pour qu'il ne devienne pas un hibou, un hirsute, au moins ça garder son apparence ce n'est pas pour devenir hibou qu'il s'est comme relégué ici, il suffit de lire kafka pour savoir qu'il suffit de rester dans sa chambre pour se transformer en quelque chose, ce n'est pas la peine de s'enfermer ailleurs, mais le personnel soignant médical carcéral a-t-il le temps de lire kafka, il doit obéir aux consignes alors qu'un cloporte c'est d'une autre logique. Peut-être que sous surveillance il pourra se raser en espérant que sa transformation en rapace de nuit ne soit pas trop avancée il ne pourrait qu'ululer, un hibou ne parle pas le langage humain, carcéral encore moins.

Lui il est venu se reléguer là juste pour ne pas être carmet duras bashung harisson bukowsky gainsbourg qu'il voudrait être mais il n'écrit pas ne chante pas ne fait pas l'acteur il boit juste trop pour lui pas assez pour être eux trop pour une vie ordinaire et sa femme et pas assez pour créer autre chose que les jours qui défilent comme lui et les autres devant l'infirmière qui distribue les pilules à chacun on dirait la messe et la distribution d'hostie mais est-ce que jésus oserait dire ceci est mon corps en déposant une pilule rose dans une main et ceci est mon sang quand il faut pisser dans une fiole pour être analysé, enfin les infirmières sont en blouse et gentilles on pourrait fantasmer sur leurs dessous si les pilules ne grillaient pas les fantasmes. Il lui reste l'humour et la rage aussi. Alors il observe, les règles de l'endroit et les gens à l'envers qui se croisent et mangent côte à côte une pitance triste, c'est le mot qu'il emploie le plus souvent dans ses lettres et ses coups de fil (pas de rasoir), la tristesse elle est dans le lieu dans les gens dans les assiettes dans les jours et en lui ça rejoint un coin vide qui pleure derrière. Triste c'est le mot mais il écrit aussi ma chère fille et à sa femme tu me manques elle lui manque plus que l'alcool et le sexe ce sera pour plus tard quand on calme le cerveau on rend mou les gens de leur sexe on efface tous les désirs en tuant dans l'œuf un seul d'entre eux c'est une espèce de deal un deuil obligé mais ça rend la vie terne et triste saine et terne et triste heureusement là-bas il y a une volière ça paraît ironique une volière dans ces lieux-là les enfermés qui observent d'autres volatiles encagés mais il y a des couleurs les oiseaux en général portent des couleurs et des chants vers le ciel personne n'empêche les gens de chanter vers le ciel même si les fenêtres des chambres sont au trois-quart bloquées pour pas s'envoler par exemple ou fumer ou s'écraser par terre alors pas de rasoir pas de fenêtre pas de joie, ça va finir par ressembler à un confessionnal mais il a oublié les prières d'après la confession les prières qui prouvent le repentir et la bonne volonté lui il a juste envie de ne pas tomber en plein vol en buvant un verre et il a oublié comment ça aussi.

 

 

Dans ses lettres les lignes font des zigzags et il dessine des petits gimmicks il cherche jack nicholson ou l'indien ou le bègue un panier de basket il ne rencontre que des yeux fatigués fous des lignes creuses sur des visages des gonflements de peaux de la vieillesse et de la misère des jambes qui déambulent en ligne droite ou en rond des bouches qui prononcent des mots pas de hibou pas de cloporte des maltraités juste par l'usure de certaines vies lui c'est plutôt duras (marguerite et les côtes aussi ) qu'il aimait écouter pas carmen cru ni les gens des rues et des champs qui se servent des canons à la place de charger un fusil les malheureux ordinaires il les connaît déjà la tristesse il l'entendait tous les jours, avant, dans sa vraie vie c'est pas pour les croiser ici qu'il s'est relégué c'est pas pour tomber avec eux dans le triste et le morne c'est sa femme sa fille qu'il aime son soleil au ventre un peu noyé qui demande qu'à se lever à nouveau à l'est au centre de lui, c'est ça qui demande à être un peu dépoussiéré le rasoir c'est juste pour être propre ressemblant un tant soit peu à lui-même mais la règle c'est la règle avec le triste l'errance l'ennui qui traînent derrière.

 

 

 

Il compte les cigarettes, les heures et sur personne, les heures de distribution de pilules de visites de médecins d'infirmières les heures de repas de fermeture des portes, il mesure le rythme qu'on lui enlève, la liberté de mouvements qui se réduit, le froid dans les jambes et le mal de dos. Les confesseurs laïques en blouse lui parlent lui posent des questions, lui il préfère ne pas, il préfère écrire à sa femme, éviter ses comparses, ceux et celles qui s'installent dans cette vie sans eux comme dans leur seule et unique vie, un refuge de pauvre et de malentendu, lui il somnole se réveille a soif va pisser attend l'heure de pouvoir fumer lit écrit rêve d'un voyage au brésil avec sa femme et sa fille sur un radeau de fortune avec d'autres gens voguant à vau-l'eau sur le fleuve amazone sa fille tient un ocelot-chat dans ses bras parle portugais et prend des photographies sa femme aime les images et la navigation de ce rêve les confesseurs laïques en diraient quoi une métaphore ? Un déplacement inconscient de sa situation actuelle ? La quête mobile d'un refuge ? Sa femme voit la douceur et la tendresse et le bricolage des vies. Elle prendrait bien elle aussi le radeau avec lui si elle savait le portugais.

 

 

 

 

elle

 

Elle elle dit tu me manques je suis bien sans toi je préfère ce manque au manque de toi quand tu es là elle gratte les mauvaises herbes et la mousse dans les interstices des pierres fourmi-archéologue elle cherche quelque chose elle ne sait pas quoi une respiration plus aérée elle le trouve courageux elle l'aurait trouvé lâche sinon elle le trouve toujours quelque chose sauf quand elle l'aime c'est de moins en moins rare. Elle se demande si ça a un sens humain pour un humain de vouloir se retrouver seul face à soi un humain ce n'est rien seul sans les autres humains. Elle fume quand elle veut elle entre et sort par les portes ouvertes, elle pourrait passer par les fenêtres et s'écraser à terre elle lambine les jours elle silence et loue des films qu'il ne regarderait peut-être pas. Elle écrit je suis comme un chat en peine, j'ai perdu tant d'années à ne pas te savourer pleine de moi comme une autruche, je t'ai confié à l'éléphant miniature elle liste un bestiaire de papier et voudrait se défaire des enfances pour « vivre à temps » elle dit ça en regardant des photos de lui et des photos d'elle elle voudrait les mêmes en adultes. Elle attend ses lettres et ses coups de téléphone elle rit de son humour intact a l'impression de trouver l'homme qu'elle a déjà vu, elle fait des phrases avec le bonheur de souffrir quand l'autre n'appelle pas, non parce que l'on craint comme dans la jeunesse d'un amour, que l'autre nous oublie ou ne nous aime plus mais parce que l'on craint que l'autre souffre c'est toute la distance qui sépare l'amour de l'amour ; elle fait des phrases lui il constate elle écrit je prends ce qui est à moi dans ce qui est à toi lui il écrit je t'aime.

Elle se souvient de marguerite duras à la radio qui parle de l'alcool et du vin et que c'était beau la voix enrouée qu'elle aime et que lui il avait été ému et ivre et qu'elle avait trouvé cela littérairement beau mais lui c'était sa vie elle déteste sa vie d'ivresse et elle accepte l'enchantement de marguerite « ce vide qu'on découvre un jour d'adolescence, rien ne peut faire qu'il n'ait jamais eu lieu. L'alcool a été fait pour supporter le vide de l'univers, le balancement des planètes, balancement imperturbable dans l'espace, leur silencieuse indifférence à l'endroit de votre douleur. L'homme qui boit est un homme interplanétaire. C'est dans cet espace interplanétaire qu'il se meut. C'est là qu'il guette. L'alcool ne console en rien, il ne meuble pas les espaces psychologiques de l'individu, il ne remplace que le manque de Dieu. Il ne console pas l'homme. C'est le contraire, l'alcool conforte l'homme dans sa folie. » elle pourrait remplacer le mot alcool par le mot poésie la chance qu'elle a quand elle est tombée un jour d'adolescence c'est d'être tombée sur un os poétique alors que lui ça a été la souffrance vraie des os et la délivrance de l'éther depuis elle elle écrit elle fait des phrases et lui il vogue et balbutie et tombe dans les espaces interplanétaires. C'est le même appel païen les confesseurs en blouse sont là pour soigner l'alcool mais la poésie ils ne savent pas encore alors lui que va -t-il lui rester dans les interstices planétaires ?

 

 

 

eux

 

Ses lettres commencent à tourner en rond dans le parc aux oiseaux, sur le tronc de l'arbre qu'il a choisi des cœurs initiales gravées des gens s'aiment en lieu clos ; eux ils sont trois dans l'herbe au soleil, tout est douceur en eux dans le cercle qu'ils forment, il caresse avec une légèreté de plume le croissant tatoué à l'arrière de l'épaule de sa fille, il lui demande à elle sa femme si à être là, en visite, elle ne sent pas de l'étrangeté elle répond non, plus tard elle dira qu'elle l'a trouvé réel. En ignorant ce que cela signifie mais oui elle l'a trouvé réel. Il raconte des drôleries, ça la rassure puis le soir avance est là elle est coulée dans une tristesse de peur pour lui. Il a évoqué l'enfant d'allemagne plâtré dehors dans un parc identique il questionne suis-je encore plâtré le cœur ? L'estomac ? Les poumons ? Le soleil du ventre ? Elle elle écrit sous le regard de la photo d'enfant allemand depuis qu'il est parti surveillé veillé par un œilleton de chambre pas l’œilleton qui permet de regarder en-dehors de la chambre, non elle réalise la sensation d'objet qu'il peut vivre à l'intérieur d'une chambre ouverte sur lui d'un parc dont il guette les trous dans les haies ça semble irréél et pourtant lui elle l'a trouvé réel. Pas comme de la viande que l'on pèse « le jour de la pesée » pas comme le pénitent à qui les jolies infirmières distribuent des pilules pas comme celui de qui les prêtres en blouse attendent des confessions pas comme celui qui mange à l'heure des vaches en face d'un vieux rabougri autour de son chou-fleur et de son transit intestinal ce soir elle rêve d'hélicoptère et de sauvetage au bout d'un filin pour s'envoler chagalliens au-dessus de la rade. Est-ce qu'elle se dit qu'elle le préfèrera au fond d'un verre mais vivant et le cœur et l'esprit sans haine aucune pour le peuple des fourmis ?

 

 

 

lui

 

En attendant les vols de libellules, lui, il entend les grincements de couloirs, la charrette de l'Ankou subliminale qui vient délivrer le petit déjeuner du matin sur fond de disputes pestilentielles et féminines à propos de talons qui claquent aux heures inopportunes mais quelles sont les opportunes quand on est prisonniers de murs et de haies d’œilletons inversés et de camisoles mentales rythmiques et roses, alors il s'y fait aux chamailleries pas bien différentes des extérieures, il est en train de suivre un stage zen et philosophe en rêvant aux verres ambrés que pour sa santé il se demande laquelle il est déconseillé de se fier. Rien n'est différent ici qu'ailleurs cage en miniature de ce que les humains ont de meilleurs, leur plus simple appareil les poils, les commérages, les regroupements grégaires et les appariements délabrés, les bises froides échangées pas entre hommes non pas entre hommes, les soliloques et les pantoufles. Vivre en pantoufles et en pyjama, elle imagine son effroi à lui au milieu de jambes de pyjama et de pieds en feutrine, mâles et féminins qui se cherchent... À l'heure du goûter, café décaféiné et boudoirs, ceux qui se trempent la colère et la joie en émulsion interne...

 

 

 

retour

 

elle aurait pu devenir serial killeuse, à lire le livre qu'elle lit elle aurait pu elle a échappé comment une affaire d'aiguillage ou un terreau moins défavorable mais ce décalage immense entre ses émotions et son cerveau de pensées elle l'a toujours constaté le serial killer du livre c'est ça qu'il vit et qui l'amène à flinguer salement sa grand-mère puis par compassion son grand-père finalement il connaît malgré tout une espèce de compassion. Voilà le genre de pensée qui la traverse alors que lui, revenu, retourne la terre du jardin. Elle constate le déchirement coutumier, sa relégation à lui ne l'a pas transformé, sa déception à elle n'est pas morte, elle constate que depuis son retour elle a souvent envie de pleurer ce qui ne lui est pas arrivé une seconde quand il n'était pas là, pas loin mais pas là.

 

 

 

elle

 

Mois de juin qui ressemble à septembre, la chaleur en suspension de l'herbe-foin et l'odeur surie des fleurs sauvages. C'est là qu'elle marche. L'alcool n'était du glaçon que la partie émergée ce qu'elle voit c'est qu'il se tient le ventre pour que la vie n'en sorte pas, elle trouve qu'elle est ingrate, injuste de penser cela elle confond pensée et sensation quelque chose tourne en elle tambour de machine à laver à qui est le linge sale ? Quand elle vient à lui et qu'il se cabre elle se demande si le don est une réclame et la caresse une estafilade. Elle a découvert en elle une fillette efflanquée accrochée à ses basques comme une enfant famélique toujours aux aguets, il y a le sniper aussi, le tireur embusqué, tueur à la kalashnikov qui la protège en tirant sur tout ce qui bouge mouvement d'air souffle passage de nuage brindilles d'herbes en vol. Il vise il tire pour la conserver hors de portée, debout et morte. Un jour elle a découvert le mot obsidional depuis elle sait qu'elle souffre de délire obsidional le sniper est né de ce délire voilà longtemps.

Le jaune des fleurs de moutarde sauvage adossées au versant de la haute plage la fait entrer dans un tableau d'émile bernard il se peint de profil le visage vers sa droite notre gauche à nous et sa barbe est d'un jaune éclatant c'est dans ce tableau qu'elle entre par le jaune des fleurs sauvages elle se dit qu'elle s'en fout de sa guerre à lui où il l'entraîne à l'extrême, en homme assis elle voudrait qu'il la prenne dans ses bras l'enlève l'anime elle comprend qu'elle lui demande à lui ce qu'elle ne se demande pas à elle que c'est dès lors peine perdue il faudrait éloigner le sniper dégager le paysage elle aurait une vue plus ajustée des choses et de lui et d'elle

heureusement le paysage ne se laisse pas désabuser la mer avance et roule avec la résolution mécanique d'un tank vers la plage inclinée impassible elle a les couleurs kaki d'une tenue de camouflage mais c'est pour la paix ; les massifs de fleurs sauvages à ras de terre s'agitent sous les vents contraires qui sifflent et lacèrent l'air alors que les nuages ne bougent pas ni les chevaux indemnes de l'injonction de révolte. Mélange de calme impérial et d'avis de tempête ça lui ressemble à elle derrière les récriminations mentales, le sniper et la fillette brindiligne, il y a une incomparable joie qui la tapisse...

Amalgame d'états incompatibles, elle se trouve dans la beauté des choses lui assis à se retenir le ventre, elle ne partagera pas avec lui cette image ni la suivante ni le chaud de de la terre lui c'est comme devenu une pierre rugueuse et terne et froide lui à la peau si douce et chaude et sourire de lumière, quand il sourit.

Elle constate elle doit pour respirer le quitter elle a toujours été plus heureuse loin de lui à ses côtés elle devient lourde otage du sniper et de la fillette famélique qui la gardent au garde-à-vous y-a-t-il des combats perdus d'avance et des amours ?

Ce qu'elle aime en lui n'est pas là, elle repense à son grand-père hiératique et lointain, silencieux qui éteignait les lumières par économie elle ne savait pas qu'elle avait épousé son grand-père peut-être faudrait-il que le sniper tourne son arme vers l'extérieur ? Dostoïevski écrit mieux que tous les autres, dans une phrase impeccable et classique pour dire les gouffres et la panique surtout quand il est lu à la radio par denis lavant la phrase de dostoïevski ressemble à des rues rectilignes de brest ou de saint-pétersbourg et les bourrasques de vent y claquent plus fracassantes que dans ses phrases haletantes à elle et l'exagération de ce qu'elle dit ne lui fait pas peur. Il inonde le lecteur de pluie en parlant des gouttières des toits des trottoirs des gargouilles des corniches, il ne dit pas qu'il pleut il invente la pluie.

Loin de lui elle continue à l'aimer, mais aussi quand le sniper détourne son attention, elle regarde son homme, le vrai, son inventé, et les récriminations de la chose insatisfaite en elle lui font l'effet d'être des hologrammes extérieurs à elle, des projections psychédéliques issues d'un cerveau fou, d'une autre elle-même qui serait toute entière un membre fantôme, une identité illusoire, un genre d'ectoplasme ensorcelé qui viendrait - d'où ? - pour la tuer. Tout simplement.

Elle déléguerait volontiers l'ectoplasme à la relégation.

Loin de lui elle continue à l'aimer, à croire au miracle, il desserrerait les mains de son ventre, le miracle c'est ce qui la perd, le sniper et la fille brindille laissent toujours passer par des ruelles un individu en elle qui croit aux miracles, un genre de pin-up pulpeuse et insouciante, talons aiguille sur des gravats, dans la toute gloire de sa superbe stupidité ; elle aime la pin-up incongrue jumelle d'une sœur de charité, même confiance béate même émerveillement même viscérale irrationalité. Le sniper leur trouera la peau, un jour.

 

 

Une espèce de doryphore à couleur d'herbe verte, sombre éclatant cherche à tâtons à redescendre de sa jambe vers son habitat naturel ; il échoue. Son habitat c'est un fouillis de chiendent, de plantain, d'herbes-aiguilles et robustes, de fleurs mauves et blanches striées qui ressemblent à des orchidées miniatures. L'insecte échoue, reste à tourner virer sur le noir de son pantalon.

Elle l'aime elle est mal heureuse, en ce moment, elle ne veut pas porter sa pierre à lui se tenir le ventre figer le visage. Elle sent entre eux la paroi défensive. Malgré tout elle rentre, doryphore malin elle a trouvé le chemin du retour... il l'accueille les bras ouverts, son sourire... la pin-up fait la nique au sniper, elle l'écoute lui, parler des gens qu'il a laissé derrière lui, en chaussons, en file pour avaler des pilules, seuls la nuit et le jour allant virant doryphores ou cétoines à la recherche de leur habitat naturel.

 

 

Elle, tenant à distance l'ectoplasme aux fluides assassins, a retrouvé son habitat. Lui.

 

 

 

mai-juin 2012

 

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