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mercredi 27 mai 2015

Lyon 1

Le corps a eu son comptant vidé rempli comme tous un par un il porte visage haut le corps comment est-ce possible ? son comptant de douleur aussi sous les draps à terre dos contre mur ne plus bouger sinon / Traîné roulé couché accroupi il a eu son comptant le corps et il continue qui sait pour où à marcher debout à genoux il se traînerait jusqu'à finir il espère quoi ?/ D’être porté une fois encore au hasard s’abêtir au rang du vivre marcher se coucher se relever au rang des bêtes, quitter l’effroi peut-être d’être là pris entre les mâchoires le ciel la terre quoi d’autre ? le ciel la terre, moi au milieu à marcher, immobile quand même, je sais et puis un œil là-haut un œil en bas tu fais quoi de tes bras j’étouffe le vent l’air je serre serre jusqu’à tomber à terre les yeux au ciel cette fois pas d’ailleurs. Un ailleurs à quoi bon? le corps en aurait son comptant au bout du compte aussi on prend forme on marche un peu et puis usé on quitte tout on s’éloigne plutôt après tout entre les riens pourquoi ce geste prendre forme et marcher après rien et avant rien ? je me demande les années ce serait juste pour entre là-haut et en bas dos contre mur ou visage haut porté pour que le corps ait son comptant, qu’il aille un peu souffrir sur terre au lieu de rêvasser entre les riens qu’il aille un peu hurler ? je me demande ce serait ça se laisser prendre par qui passe ou hisser, qui sait entre nos propres doigts au-dessus de là-haut plus bas en-dessous je dis c’est un peu ridicule mais je dis à quoi bon rêvasser entre les riens on est là debout accroupi vautré froid je ne sais pas on est là on prend formes on les perd on les donne les retire aussi les formes bref on se pend solides à ce qui est là tient lieu de là même si le corps une fois son comptant soit il reste soit il quitte, on ne peut pas savoir jusqu’où, c’est lui qui porte qui décide au bout du compte / A être là se demander après tout bon la mer le sable les rochers c’est vrai la pluie aussi se demander le corps s’il balance, ce qu’il voit mais à quoi bon ? si c’est pour hurler / Le corps il a eu son comptant depuis le temps c’est long à s’user je me demande où il va comme si tous un par un avait son temps à dépenser, même si le corps a eu son comptant, il reste encore des jours à vivre d’heures impossibles à passer même si je dis impensables à combler pourquoi pas

rêvasser entre les riens à ce compte, on ne sait pas. Avancer reculer hurler ne plus bouger aussi ça passerait quand même ça finira bien par passer l’effroi d’être là assise en moi un gouffre où s’engloutir un creux en même temps une boule se gonfle aussi se gonfle jusqu'à rien la vie à fracasser l’air le vent, le même immobile, mais sous le vent vive debout roulée couchée à courir derrière sans frein mais c’est fini ça je me demande, à quoi bon

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